Conférence d'Ivar Ekeland sur John Nash 

Comme annoncé par Blog à Maths, dans le cadre du cycle "Un texte, un mathématicien (2009)", Ivar Ekeland a donné une conférence le 21 janvier 2009 à la BNF dont le titre était "John Nash, des mathématiques au prix Nobel".
On peut l'écouter sur la web radio de France Culture "Les chemins de la connaissance".
Il y est question de théorie des jeux et d'économie.

Lien permanent  |  Lien relatif
Accromath 4 - Hiver-Printemps 2009 


Accromath est une revue semi-annuelle canadienne produite par l'Institut des sciences mathématiques et le Centre de recherches mathématiques. Le dernier numéro, volume 4 Hiver-Printemps 2009 est disponible.

J'ai bien aimé l'article Des constructions impossibles qui rappelle qu'en maths on démontre tout, même l'impossible !

Au fait, peut-on dire qu'on a résolu une équation lorsqu'on a démontré qu'elle n'a pas de solution, c'est à dire qu'on ne peut pas la résoudre ?

Lien permanent  |  Lien relatif
Camille Lebossé et mon manuel de 3ème 

Le mathématicien français Camille Lebossé est mort le 23 février 1995.

Avec son compère Corentin Hémery, il est l'auteur d'une série de manuels de mathématiques renommés et largement utilisés jusqu'à l'avènement de la réforme des mathématiques modernes. On dit parfois que la collection Lebossé-Hémery fut à l'enseignement des mathématiques ce que le Bled et le Bescherelle furent à celui du français.

J'ai retrouvé au fond d'une caisse de vieux livres mon manuel de 3ème, "Algèbre, arithmétique et géométrie" de C.Lebossé et C.Hémery. A peine plus grand qu'un livre de poche, il ne contient aucune photo, aucune image qui n'est pas une figure de géométrie. Le contenu, en petits caractères, est extrêmement dense. Il s'en dégage une impression de sérieux : on voit bien qu'il faudra un minimum d'effort et de concentration pour comprendre de quoi il est question, les auteurs s'adressent en effet directement à notre intelligence plutôt que d'essayer de faire de la mauvaise publicité. En un mot : un ouvrage à l'aspect rébarbatif qui promet une grande richesse intérieure.
Le programme est celui du 31 juillet 1958, pour les classes de 3ème classique A et B et de 3ème moderne. En ce temps d'avant la réforme des mathématiques modernes, la modernité n'était pas valorisée et la 3ème moderne était en dernière position. L'horaire hebdomadaire était de trois heures.
Le livre procède à un véritable découpage en rondelles du programme : 20 leçons d'arithmétique et d'algèbre et 20 leçons de géométrie du plan et de l'espace. On trouve aussi une partie d'une dizaine de pages nommée Travaux Pratiques.
Sur les 20 leçons d'arithmétique et d'algèbre, on en trouve 2 sur les rapports et proportions, 3 sur les racines carrées, 6 sur le calcul algébrique, 5 sur les équations et inéquations et 4 sur les fonctions linéaires et affines. Elles sont accompagnées de 675 exercices, dont un grand nombre d'exercices de calculs en tout genre, qui rappellent effectivement les exercices de grammaire du Bled.
Sur les 20 leçons de géométrie, on en trouve 6 sur le théorème de Thalès et les triangles semblables, 4 sur les relations métriques dans le triangle et la trigonométrie, 1 sur les constructions géométriques et 9 sur la géométrie dans l'espace. Elles sont accompagnées de 316 exercices.

Cela me rappelle un article de l'Inspecteur Général Honoraire Jean Louis Piednoir dans le numéro 22 (printemps 2008) la revue Plot, dont voici un extrait:
"L'auteur de ces lignes a été initié à la mathématique par un instituteur autodidacte, titulaire du seul brevet supérieur (un baccalauréat sans langues vivantes). Il fallait calculer sans faute, aussi a-t-on fait tous les exercices d'algèbre du manuel (Lebossé-Hémery), corrigés à la chaîne, raisonné sur les propriétés des figures, un jeu présenté comme excitant pour l'esprit, malgré la "tricherie" du professeur qui, lui, avait le droit d'expérimenter en superposant des triangles, facilité interdite aux élèves qui devaient démontrer. Malgré des méthodes pédagogiques, disons "troisième république", ce professeur a donné à ses élèves les bases nécessaires à la réussite ultérieure dans la discipline."

Lien permanent  |  Lien relatif
Le triangle impossible 


Cette photo troublante vient du site Mindcipher; on y trouve de nombreux petits problèmes, mais en anglais...

Lien permanent  |  Lien relatif
Émile Lemoine et la géométrographie 

Le mathématicien français Émile Michel Hyacinthe Lemoine est mort le 21 février 1912.

Ses principaux travaux de recherche concernent la géométrie. Il s'est intéressé à la « géométrie moderne du triangle », et a obtenu de nouveaux résultats remarquables comme l'existence du point de Lemoine (voir symédiane).

On lui doit aussi la géométrographie qui traite des problèmes de construction de figures. On peut lire son livre "Géométrographie ou Art des constructions géométriques" sur Gallica.

Le site Geometrographie.org - Optimisation en géométrie montre comment on peut coder les constructions de figures à partir de certains tracés primitifs. Cela n'est pas sans rappeler le langage Imageo utilisé sur Labomath (et dans Lilimath).

Les lecteurs de la revue Tangente auront reconnu les "opérations de géométrographie" autorisées dans la rubrique Défi géométrique.

Lien permanent  |  Lien relatif
Les maths sexy 


Jacques Moisan, doyen de l'inspection générale de mathématiques, a déclaré : nous devons rendre les mathématiques « sexy » (voir APMEP - BGV 137). En voulant appeler les professeurs de mathématiques à plus de modernité, il n'a fait que ressortir une vieille idée.
Il y a en effet bien longtemps que le grand orchestre du splendid chantait "La prof de maths" pour nous rappeler que (a+b)(a-b)=a²-b².
Les auteurs de la série télévisée "Les jumelles s'en mêlent" ont aussi exploité l'idée, mais dans l'autre sens. Dans l'épisode "Echec et maths", Ashley, l'une des deux jumelles, veut absolument faire des maths parce que son professeur particulier, Taylor, est hyper-mignon! (voir amazon).
Plus récemment, Tome et Janry, les auteurs de la BD "Le petit Spirou" ont ajouté leur contribution. Dans le dernier album, le petit Spirou est amoureux de sa belle maîtresse de calcul, la séduisante Mademoiselle Chiffre, et devient le meilleur en calcul pour attirer son attention. (voir amazon).

Mais dans ce domaine, comme dans tout ce qui se fait de pire, il nous faut reconnaitre que les Etats-Unis ont une bonne longueur d'avance sur nous. Deux exemples pour voir le chemin qui nous reste à parcourir : la vidéo Bikini Calculus et la célèbre Danica McKellar, et son Kiss My Math.

La leçon importante qu'on peut tirer de ces exemples est que pour rendre les mathématiques sexy, il faut des profs sexy. Mais je ne vois pas bien comment on peut y arriver si on continue à reculer l'âge de la retraite.

Lien permanent  |  Lien relatif
La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda 

Le mathématicien, physicien, politologue, marin et chevalier français Jean-Charles de Borda, est mort le 19 février 1799.

On lui doit un système de vote, connu sous le nom de méthode de comptage Borda. On choisit un nombre n inférieur ou égal au nombre de candidats. Chaque électeur construit alors une liste de n candidats par ordre de préférence. Au premier de la liste, on attribue n points, au second n-1 points, et ainsi de suite, le nième de la liste se voyant attribuer 1 point. Le score d'un candidat est la somme de tous les points qui lui ont été attribués et le ou les candidats dont les scores sont les plus élevés remportent les élections.

Mais Borda est surtout connu dans la marine où il a étudié des instruments permettant de calculer la longitude et la latitude d'un point.

Le 2 novembre 2008 la web radio Canal Académie lui a consacré une émission intitulée "Le chevalier Jean Charles de Borda, scientifique et navigateur" qu'on peut encore écouter sur le site.

Enfin, on pourra lire le livre de Jean Mascart "La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda"; des extraits sont disponibles sur Google Livres, on peut le commander sur amazon...

Lien permanent  |  Lien relatif
Thabit ibn Qurra et les nombres amicaux 

L'astronome, mathématicien et musicologue arab Abu'l Hasan Thabit ibn Qurra' ibn Marwan al-Sabi al-Harrani, mieux connu sous le nom de Thabit ibn Qurra, ou sous le nom latin de Thebit, est mort le 18 février 901.

Ses travaux de traduction des Eléments d'Euclide l'ont amené à étudier les nombres amicaux: couples d'entiers tels que chacun d'entre eux est égal à la somme des diviseurs propres de l'autre.
Exemple : Les diviseurs propres de 220 sont 1, 2, 4, 5, 10, 11, 20, 22, 44, 55 et 110; leur somme est 284. Les diviseurs propres de 284 sont 1, 2, 4, 71 et 142; leur somme est 220. Les nombres 220 et 284 sont donc des nombres amicaux.
Rechercher ces couples d'entiers est un bon exercice de programmation.
Thabit ibn Qurra a montré comment on pouvait construire des couples de nombres amicaux en utilisant des nombres du type 3*2^n-1 qu'on appelle nombres de Thebit en son honneur.

Thabit ibn Qurra est aussi connu, en mathématiques, pour une démonstration du théorème de Pythagore sous forme de puzzle qu'on peut trouver sur le site MIAM ou sur le site Mathématiques magiques.

Lien permanent  |  Lien relatif

Précédent Suivant