En mathématiques on utilise parfois des mots simples comme groupe, anneau, corps pour désigner des idées assez compliquées qui n'ont finalement que peu de rapport avec le sens de ces mots dans le langage courant. Mais il arrive aussi qu'on fasse exactement le contraire en utilisant des mots compliqués comme abscisse, affixe, isocèle, pour désigner des idées relativement simples.
Une bonne façon de s'y retrouver consiste à se demander d'où viennent ces mots, et à chercher dans l'histoire l'origine du vocabulaire utilisé aujourd'hui. Robert Ferréol, qui est aussi l'auteur de l'encyclopédie des formes remarquables, nous propose quelques explications sur sa passionnante page "Des questions d'origines".
Le linguiste et mathématicien anglais William Brouncker est mort le 5 avril 1684. Il a laissé son nom à la formule de Brouncker qui exprime 4/pi en fraction continue.
Le numéro 15 de L@ Feuille à problèmes est disponible; il est consacré aux "Boites noires". "Le professeur a volontairement masqué un mécanisme. L'élève doit trouver ce qui est caché dans la 'boite noire', tantôt ce qu'elle fait, tantôt comment elle le fait." Par exemple, dans l'exercice "Trouver la formule", vous proposez des valeurs de n et la boite noire vous donne à chaque fois f(n). A vous de découvrir le mécanisme utilisé.
Le mathématicien et logicien britannique John Venn est mort le 4 avril 1923.
Il est devenu célèbre lors de la réforme des mathématiques modernes grâce à ses diagrammes de Venn utilisés en théorie des ensembles, mais aussi en probabilité, en logique, en statistique et en informatique.
Le mathématicien français Jacques Ozanam est mort le 3 avril 1717. Il est connu pour ses différents écrits mathématiques parmi lesquels on trouve des "Récréations mathématiques et physiques" (voir Cnum) Je tiens aujourd'hui à signaler sa Nouvelle Géometrie pratique (visible sur Google-Livres). On y trouve à la page 89 le théorème reproduit ci-dessus susceptible d'intéresser les élèves de seconde de cette année, mais qui sera relégué aux oubliettes si le dangereux projet de programme de seconde proposé dans la précipitation par quelques experts ministériels est définitivement adopté. On peut essayer d'éviter le pire en signant une pétition lancée par le SNES et l'APMEP.
Ozanam nous montre deux triangles ABD et ABC qui ont un angle égal (l'angle B commun) et deux côtés égaux 2 à 2 (AB commun et AD=AC). Ces triangles manifestement inégaux semblent contredire l'un des 3 célèbres cas d'égalité des triangles.
Le numéro 127 (mars-avril 2009) de la revue Tangente est paru. On y trouve un dossier fourni sur les mathématiques égyptiennes, des papyrus aux savants de la révolution française en passant bien sûr par les mathématiciens grecs d'Alexandrie. Le second dossier, intitulé "Le paysage mathématique français" relève la contradiction entre d'une part une élite mathématique qui remporte des succès de prestige et fait des efforts de vulgarisation et d'autre part les jeunes qui se détournent des mathématiques. Le troisième dossier présente la fête à Fermat. Enfin un article consacré à John Nash et à la théorie des jeux reprend une conférence d'Ivar Ekeland.