Le modèle PISA 

Photo vue sur Flickr... (The worldwide known symbol of Pisa)

On sait depuis longtemps que le modèle social français et l'exception française sont des notions décriées par l'Union Européenne et par l'OTAN. Ce qui est nouveau, c'est que maintenant la classe dirigeante française abandonne aussi ces idées pour les remplacer par un alignement sur le modèle qui nous a menés à la crise actuelle. Désirant faire la preuve de son allégeance notre classe dirigeante va même jusqu'à s'attaquer à tout ce qui peut caractériser la France. En mathématiques il y a l'école mathématique française qui nous permet encore de lancer notre beau cocorico national.

Petit rappel lu sur campusfrance.org...
"Les mathématiques sont la discipline dans laquelle la position française est la meilleure au niveau international et l'école mathématique française est une des toutes premières du monde : tous les indicateurs convergent sur ces points. Les mathématiques françaises sont la seule discipline où la France figure en second au Web of Science derrière les Etats-Unis. Sur les 48 médailles Fields décernées depuis 1936 - la plus haute récompense pour les mathématiciens de moins de 40 ans -, 12 sont allées à des mathématiciens français ou travaillant en France, 8 d'entre eux étant anciens élèves de l'Ecole Normale Supérieure (ENS). Après Laurent Lafforgue en 2002, c'est au tour de Wendelin Werner, enseignant chercheur à Paris-Sud 11 et spécialiste du calcul des probabilités, d'être distingué par une médaille Fields en août 2006. Les mathématiques françaises ont été honorées par d'autres prix internationaux particulièrement prestigieux : Prix Clay, Prix Abel, Prix Crafoord. Au delà de ces nombreuses distinctions honorifiques, de ces excellents indicateurs de publications et de citations, la grande force, internationalement reconnue, de l'école mathématique française est due à sa présence, homogène en qualité, dans à peu près toutes les branches des mathématiques. Les mathématiciens français forment une communauté cohérente, et très fortement structurée grâce à l'action conjointe des différents opérateurs, du CNRS et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche."

Cette situation semble en effet insupportable. Tenir tête ainsi aux Etats-Unis pourrait passer pour de l'anti-américanisme primaire. Rafler un quart des médailles Fields est un dépassement intolérable des quotas fixés par la Commission de Bruxelles. Il faut donc réformer.
On prend prétexte de classements internationaux basés sur des modèles qui ne sont pas les nôtres pour réformer l'université et la recherche...
On prend prétexte du classement PISA pour réformer les programmes de mathématiques et les vider de leur contenu. Seul le strict nécessaire pour survivre dans le monde actuel doit être enseigné dans les écoles publiques. Apprendre à lire le résultat fourni par une calculette ou un ordinateur est largement suffisant. Apprendre à raisonner sur une figure géométrique (ou lire La Princesse de Clèves) est un luxe qu'on ne peut plus offrir à tous les élèves et qui sera donc réservé à une élite capable de payer l'accès à ces contenus.

Pour terminer, deux documents plus sérieux que les lignes qui précèdent :
- Des questions mathématiques PISA posées en 2003 (fichier pdf)
- Ce qui est vraiment évalué par PISA en mathématiques. Ce qui ne l'est pas. Un point de vue français par Antoine Bodin de l'IREM de Franche-Comté. (fichier pdf)

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Numériquement vôtre 


Il s'agit d'une exposition conçue et réalisée par l'Espace des sciences de Rennes, en partenariat avec l'Inria et le pôle Images & Réseaux. A visiter à Rennes du 31 mars au 30 août 2009. On peut aussi visiter le site de l'exposition.

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Philippe de La Hire 

Le mathématicien, physicien et astronome français Philippe de La Hire est mort le 21 avril 1718.
On peut lire l'Eloge de Philippe de La Hire par Fontenelle dans son histoire de l'Académie des Sciences (fichier pdf).

Continuateur de Girard Desargues et de Blaise Pascal il déduit les propriétés des coniques à partir des propriétés du cercle. Il innove en ce qu'il exploite au maximum les propriétés d'invariance de la division harmonique. On peut lire à ce sujet sa "Nouvelle méthode en géométrie pour les sections des superficies coniques et cylindriques..." sur Gallica.

La Hire a aussi laissé son nom à la droite de La Hire ou au théorème de La Hire.

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Les nouvelles d'Archimède 51 


Le numéro 51 des nouvelles d'Archimède (revue culturelle de l'université Lille 1) est en ligne (fichier pdf).

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Charles Fefferman 


Le mathématicien américain Charles Louis Fefferman est né le 18 avril 1949.
Il a reçu la médaille Fields en 1978 pour ses travaux en analyse.
Fefferman est aussi connu pour son impressionnante précocité : il a écrit son premier article scientifique à l'âge de 15 ans, a reçu sa licence de Physique et de Mathématiques de l'Université du Maryland à 17 ans et son doctorat de l'Université de Princeton à 20 ans. Il a été nommé comme professeur de l'Université de Chicago à 22 ans, ce qui fait de lui le plus jeune mathématicien à avoir été nommé à un poste de professeur en Mathématiques dans une université américaine.

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Arithmeum de Bonn 

Album sur flickr...

Musée ouvert à Bonn en 1999, l'Arithmeum offre une collection de plus de 1.200 pièces fournies par l'institut de recherche « Diskrete Mathematik » (mathématiques discrètes) de l'Université de Bonn.
Machines à calculer historiques et ouvrages de mathématiques remontant jusqu'à l'époque de Gutenberg illustrent la symbiose de la technique, de la science et de l'art.

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Ferdinand Eisenstein 


Le mathématicien allemand Ferdinand Gotthold Max Eisenstein est né le 16 avril 1823.
Comme Galois et Abel, Eisenstein est mort avant l'âge de 30 ans. Gauss aurait déclaré, « Il n'y a que trois mathématiciens qui feront date : Archimède, Newton et Eisenstein »; Eisenstein a en effet démontré plusieurs résultats qui semblaient inaccessibles, même pour Gauss, comme le théorème de réciprocité biquadratique.
Il a aussi laissé son nom au critère d'Eisenstein, aux entiers d'Eisenstein et aux séries d'Eisenstein.

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Hermann Günther Grassmann 


Le polymathe allemand Hermann Günther Grassmann est né le 15 avril 1809.
A son époque, il était connu en tant que linguiste mais il est de nos jours reconnu en tant que mathématicien. Il a aussi été physicien, néo-humaniste, érudit et éditeur.

En mathématiques, il a apporté une méthode de calcul que l'on peut définir aujourd'hui comme le calcul vectoriel. On lui doit le théorème des dimensions, qu'on appelle aussi formule de Grassmann :
Si F1 et F2 sont deux sous-espaces vectoriels de E, alors
dim(F1+F2)+dim(F1 inter F2)=dim(F1)+dim(F2)

Grassmann a publié ses résultats en 1844 dans un traité intitulé "La science de la grandeur extensive" réédité en 2003 aux éditions Albert Blanchard (sur amazon...).

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