Je fais des maths comme un(e) cochon(ne) 

Ce livre de Gérard Olivier Maitry (Editions Blanche - nov. 2008) peut être considéré comme une façon de répondre à deux injonctions faites aux enseignants de mathématiques.
Tout d'abord celle d'un inspecteur général qui demandait de rendre les maths plus sexy pour intéresser les élèves blasés de notre époque.
Ensuite celle de la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité.) qui dans son rapport "Stéréotypes et discriminations dans les manuels scolaires" s'étonne qu'aucun des 359 exercices de mathématiques (analysés) ne mentionne l'homosexualité ou le handicap.

Voici donc des maths sans fausses pudeurs, avec de l'humour, du sexe, de l'escroquerie, de la connerie et de la vulgarité, comme dans la vraie vie.

Exemples d'exercices :

1 - Donner une écriture en chiffres des nombres écrits en italique :
a) T'habites à Bondy donc t'habites à deux cent cinquante-trois kilomètres de Tours.
b) Ce dé à coudre contient cinquante-sept millions deux cent quatre-vingt mille spermatozoïdes.

2 - Gérard est PDG d'une grosse société à laquelle il a fait perdre quelques milliards d'euros. Le Conseil d'administration décide donc de le renvoyer et lui vers une indemnité de 2 683 700 euros. Écrire en toutes lettres le montant qui sera écrit sur le chèque.

3 - Albert, Bernard et Claude font une partouze avec Denise, Ernestine, Françoise et Géraldine. Combien d'associations hétérosexuelles peuvent-ils composer ?

4 - José boit 6 pastis avant de reprendre la route. Chaque verre augment son taux d'alcoolémie de 0,25 g/L. Quel taux le médecin légiste va-t-il mesurer lors de l'autopsie ?

5 - Rocco a un braquemart de 18 cm avec lequel il effectue trois va-et-vient par seconde pendant 10 minutes. Calculer la distance parcourue par le morpion agrippé au bout de son gland ?

On peut commander le livre sur amazon...

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Max Dehn et le 3ème problème de Hilbert 

Le mathématicien allemand Max Dehn est né le 13 novembre 1878.

En 1900, il a aussi résolu le troisième problème de Hilbert.

En dimension 2, lorsque 2 polygones ont même aire, il est toujours possible de découper l'un en polygones qui permettent de former le second; c'est le théorème de Wallace-Bolyai-Gerwein. Le 3ème problème de Hilbert pose la question pour la dimension 3 : étant donnés deux polyèdres d'égal volume, est-il possible de découper le premier polyèdre en des polyèdres qu'on peut rassembler pour former le second ?

Max Dehn a démontré que ce n'était pas toujours possible. Pour ce faire, il a introduit une grandeur, maintenant appelée invariant de Dehn, qui devait être la même pour deux polyèdres lorsque le passage de l'un à l'autre par découpage était possible. Il a alors pu conclure en montrant qu'un cube et un tétraèdre régulier n'avaient pas le même invariant de Dehn.

Citation :
Les mathématiques sont la seule matière qui peut être enseignée sans aucun dogmatisme.

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Fête de la science 2008 

La fête de la science 2008 a lieu du 17 au 23 novembre.
Le site dédié vous permet de consulter le programme des manifestations qui ont lieu près de chez vous.

La chaine culturelle Arte célèbre la fête de la science à sa façon avec une programmation spéciale du 15 au 21 novembre. Ainsi le 16 novembre nous aurons droit au film "Chérie, je me sens rajeunir" (Etats Unis, 1952) dans lequel un savant invente une potion magique...

Cette fête peut aussi être l'occasion de lectures scientifiques, le site amazon propose une page spéciale...

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George David Birkhoff 

Le mathématicien américain George David Birkhoff est mort le 12 novembre 1944.

Il a apporté de nombreuses contributions en mathématiques, aussi bien en analyse qu'en systèmes dynamiques ou encore la théorie de la mesure. Parmi ses contributions on trouve le théorème de Poincaré-Birkhoff, le théorème ergodique, des travaux sur le théorème des quatre couleurs.

Birkhoff s'est aussi intéressé à l'art et a essayé de donner une formule de la sensation de plaisir esthétique.

Citation :
"L'expérience esthétique type peut être regardée comme renfermant trois moments successifs :
1- un effort préliminaire nécessaire pour bien saisir l'objet, et proportionnel à la complexité (C) de l'objet ;
2- le sentiment du plaisir ou mesure esthétique (M) qui récompense cet effort préliminaire ;
3- ensuite la perception consciente que l'objet jouit d'une certaine harmonie ou symétrie ou ordre (O), plus ou moins caché, qui semble être une condition nécessaire, sinon suffisante, pour l'expérience esthétique elle même.
Ainsi se pose presque immédiatement la question, de déterminer, dans un cas donné, jusqu'à quel point cette mesure esthétique n'est que l'effet de la densité des relations d'ordre, c'est à dire leur rapport à la complexité. Et ainsi semble-t-il bien naturel de proposer une formule telle que M=O/C. Le besoin esthétique bien connu de l'unité dans la variété est évidemment étroitement lié avec notre formule. La définition du beau comme présentant le nombre maximum d'idées dans le minimum de temps, donnée par le hollandais HEMSTERHUIS au XVIIIème siècle, est aussi d'une nature analogue."
Source : Beauté et Esthétique Mathématique de Simon Diner

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Mathématiques post-modernes 

Source image : Yankodesign

L'éducation nationale se recentre sur les fondamentaux : lire, écrire, compter. En tout cas, pour entrer dans la post-modernité, il faudra savoir compter.
Après Google et son test d'alcoolémie qui demande de donner le résultat exact à quelques calculs mentaux en temps limité pour pouvoir envoyer un message électronique, voici la lampe qui ne s'allume que si l'on parvient à effectuer une opération, mais là un tableau et une craie sont fournis...
On peut imaginer de nombreuses extensions à ce principe; par exemple devoir faire une règle de trois avant de lancer une nouvelle réforme de l'éducation nationale...

Vu sur gizmodo...


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Des mathématiciens dans la 1ère guerre mondiale 


De nombreux étudiants en mathématiques promis à une brillante carrière sont morts pendant la première guerre mondiale.
Laurent Mazliak leur a consacré en 2007 l'article "Les fantomes de l'Ecole Normale" (pdf).

Parmi les mathématiciens français morts au combat j'ai trouvé René Gâteaux et André-Louis Cholesky.

On pourra aussi citer le cas de Bertrand Russell qui à cause de son pacifisme fut exclus du Trinity College de Cambridge en 1916 et même emprisonné en 1918.

Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri

Louis Aragon

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Maths et philo avec Dogma 


Dogma est une revue électronique de philosophie créée en janvier 2000.
Leibniz disait : "Les mathématiciens ont autant besoin d'être philosophes que les philosophes, mathématiciens."
Dogma doit donc intéresser les passionnés de mathématiques qui s'interrogent parfois sur le sens ou les fondements de leur activité favorite.
Dans la livraison du 6 novembre 2008 on pourra par exemple s'intéresser aux articles "Approches contemporaines au problème du paradoxe du menteur" (pdf) ou "Applicabilité et physicalisation au sujet des mathématiques" (pdf).
La section "Epistémologie" du site permet de trouver d'autres textes sur les mathématiques.

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Admirable nombre Pi 


La poétesse polonaise Wislawa Szymborska (Prix Nobel de littérature en 1996) s'est laissé séduire par la suite des décimales de PI.

Voici son "Admirable nombre PI" (trouvé sur Francopolis) et tiré du livre "Je ne sais quelles gens" disponible sur amazon...

ADMIRABLE NOMBRE PI
trois virgule un quatre un.
Chaque décimale est à la fois la suivante et la première
cinq neuf deux, puisqu'il est un chiffre sans fin.
Trop vaste six cinq trois cinq pour le saisir d'un seul regard
huit neuf, d'un simple calcul
sept neuf, avec l'imagination
trois deux trois huit, ou d'un jeu de mots
Trop vaste pour le comparer quatre six 
à quoiqu'il soit dans le monde.
Le plus long serpent terrestre cesse d'exister 
au bout de quarante mètres.
De même, mais légèment plus loin, les serpents de légendes.

Pi, avec son cortège de décimales
ne s'arrête pas à la bordure de la page,
il continue sur la table, traverse l'air
le mur, la feuille, le nid d'oiseau, les nuages, le ciel
jusqu'à un paradis flou et sans fond.
A côté de lui, la queue d'une comète n'est qu'une queue de souris
Même un rayon d'étoile plie sous le poids de l'espace.
Mais lui, deux, trois, quinze, trois cent dix-neuf,
mon numéro de téléphone, votre encolure,
l'année mil neuf cent soixante treize, sixième étage,
soixante cinq centimes, nombre d'habitants,
tour de taille,  deux doigts, une charade, un code,
chant du rossignol, promesses d'amour
pour toujours...

Inutile de vous presser avec lui, vous n'y arriverez pas au bout.
La terre et le paradis, eux-même, sont temporels
mais pas notre Pi:
avec son cinq toujours parfaitement droit
son huit remarquablement beau
et son sept qui ne sera jamais le dernier
à pousser du coude cette flemmarde d'éternité
pour l'obliger à continuer.


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